L’Association des maires de grandes villes (AMGVF) présidée par Jean-Luc Moudenc (photo) devient, à l’occasion de sa fusion prochaine avec celle des communautés urbaines (Acuf), « Territoires urbains ». Un nouveau nom destiné à matérialiser la défense des intérêts du bloc urbain et lutter dans un premier temps contre la baisse des dotations, dont l’association craint qu’elle touche davantage les grandes villes que les autres niveaux de collectivités. Par Aurélien Hélias.
Extraits :
[…] Raison technique invoquée : « Aujourd’hui, il y a presqu’autant de grandes villes membres que d’intercommunalités », justifie le président de l’association, le maire (UMP) de Toulouse Jean-Luc Moudenc.
« Territoires urbains » réunit ainsi les grandes villes, les communautés d’agglomération et « les métropoles de demain ». Mais aussi les communautés urbaines, et ce bientôt de manière exclusive puisque la fusion avec l’Acuf, déjà évoquée depuis quelques mois, a été avalisée lors du bureau de l’AMGVF ce 2 juillet.
« Nous allons concrétiser un projet sur lequel travaille l’association depuis longtemps », a rappelé l’édile toulousain. « L’Acuf a délibéré la semaine dernière et son président [Gérard Collomb] a fait savoir son accord définitif ». Si des groupes techniques communs aux deux associations existent déjà, la fusion se fera « à partir de la rentrée » et doit être finalisée pour la « fin de l’année 2014 ». […]
[…] Pas d’opposition affichée à ce que des compétences départementales soient transférées aux grandes villes – « des choses viendront naturellement chez nous », assure serein André Rossinot – mais une crainte sur les moyens afférents…
L’association fait d’ailleurs de la lutte contre la nouvelle baisse annoncée des dotations sa priorité numéro un : « 28 milliards en moins entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2017, c’est un chiffre à rapprocher de l’autofinancement de toutes les collectivités : 34 milliards. Ça, on n’a jamais connu », insiste Jean-Luc Moudenc.
Et le maire de Toulouse d’assurer que « compte tenu de nos dépenses de fonctionnement, nous ne pourrons opérer des corrections budgétaires pour être à l’équilibre qu’au détriment des investissements. Tout cela ne peut que se retourner contre l’économie et les entreprises, détruisant des dizaines de milliers d’emplois », prévient-il. […]