La Gazette.fr, le 18 juin 2014 – Le Plan France Très Haut Débit, un colosse aux pieds d’argile, par Sophie Maréchal.
[…] Les acteurs privés et territoriaux déjà engagés sur le chantier du déploiement du très haut débit redoutent une démobilisation. Le défi de raccorder 80% des foyers français à la fibre optique d’ici 2022 reste la cible à atteindre. Des vents contraires découragent déjà des collectivités qui pourraient réduire la voilure au risque de déclencher des e-jacqueries dans les zones rurales.
« Le plan France Très Haut Dépit » : ainsi avait démarré le discours d’Arnaud Montebourg le 13 mai dernier à l’Avicca. Le lapsus faussement involontaire du ministre du redressement productif et du numérique avait été accueilli dans un grand éclat de rire par les représentants de réseaux d’initiative publique territoriaux (RIP) échaudés depuis quatre ans par les nombreux réajustements de ce grand chantier.
Depuis, de colloques en symposium et en commission parlementaire, le ministre, sa nouvelle secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire ou encore Antoine Darrodes, le directeur la Mission très haut débit n’ont de cesse de rassurer des parterres d’acteurs privés et publics déjà engagés dans l’aventure. Il faut convaincre que l’engagement du président de la république d’apporter le très haut débit (dont 80% de fibre) à tous les Français d’ici 2022 sera tenu. […]