[…] Fusion de deux mondes – le physique et le virtuel -, l’IoT (internet of things) ou internet des objets incarne la possibilité de maîtriser les données collectées et les services en temps réel et fait entrer les collectivités territoriales dans la seconde phase de la révolution industrielle de l’Internet, avec son champ des possibles pour une gestion optimisée et une utilisation plus efficace de l’argent public en matière de nouveaux usages et services, dans les domaines des transports, de la circulation, des services publics, de l’éclairage public, de l’énergie, de l’environnement, de la santé, l’attractivité économique des territoires et leur croissance, et pour le bénéfice des citoyens.
Cependant, si cette seconde phase est pleine d’enjeux et d’opportunités pour les entreprises, pour les collectivités et les citoyens, le succès et les bénéfices sont conditionnés par le lancement d’un marché structuré de l’Internet des objets qui repose sur des choix technologiques – infrastructures télécoms (très haut débit (fibre), 4G et 5G, Wifi, ou bas débit), normes, interopérabilité, modèles de plateformes vs applications isolées, stockage et exploitation des données – et des modèles économiques et reposent tout autant par la nécessité d’un changement dans le mode de gouvernance au sein des collectivités, la fin du travail en silos entre directions, par la professionnalisation et l’acquisition de nouvelles compétences, par un recentrage sur les tâches d’analyse et de prospective territoriales, pour la cohérence des projets de « territoires intelligents », par la relation avec les fournisseurs et avec les autres collectivités … peut-être privilégier des investissements sur le long terme… et avec des élus fortement impliqués.[…]